En République démocratique du Congo, entre la prédominance chrétienne, les valeurs traditionnelles et les lois, des voix féminines s’élèvent pour permettre à la femme congolaise de disposer librement de son corps. L’interruption volontaire de grossesse (IVG) est pénalement répréhensible jusqu’à 10 ans de prison, même si le Protocole de Maputo, un complément à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, est entré en vigueur depuis 2018 dans le pays. Le texte n’autorise que l’avortement médicalisé en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie du fœtus. À Kinshasa, des femmes militent pour le respect de ce texte, voire son extension.