En Tanzanie, dans le laboratoire de Dar es- Salaam, des rats sont utilisés pour identifier des personnes souffrant de la tuberculose chez des séropositifs. Ils sont entrainés à renifler de crachats humains pour mener à bien leurs missions. Dans la capitale de la Tanzanie, 21 centres médicaux utilisent les animaux dans le cadre du projet APOPO, d’une ONG Belge depuis 2008. La capacité de ces rongeurs à détecter les agents pathogènes est élevée en raison de leur impressionnante sensibilité à l’odorat, selon le scientifique Joseph Soka, responsable du programme TB à APOPO sur Africa 24. Une étude réalisée par cette ONG en 2016 montre que les rats sont plus précis à 75 % pour détecter la tuberculose que les méthodes standard des laboratoires comme le frottis microscopique, les tests de culture bactérienne ou encore le Ge- expert, un test rapide pour la tuberculose. Cela s’explique par leur muqueuse nasale recouverte à 50 % de récepteurs olfactifs, ce qui explique leur capacité supérieure à détecter les odeurs par rapport aux humains qui n’en possèdent que 5 %. De nouvelles études sont en cours pour une approbation de cette méthode par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Nawal AKOBI